13ème Soirée de la Mémoire
Centre Communautaire d’Ermont Eaubonne et Environs
Samedi 2 Février 2008.
Quelle soirée ! Quel succès ! aucun mot ne pourra traduire l’émotion, le plaisir, l’intensité des retrouvailles et rencontres de cette manifestation.
Merci aux dirigeants du CCEEE qui ont souhaité associer l’AJOE à l’une de leur manifestation de prestige. Nous avons travaillé en parfaite harmonie avec eux dans une ambiance d’estime réciproque. Merci à tous les volontaires du Centre qui ont contribué avant pendant et après au succès de la soirée.
19h30. Dès leur arrivée au CCEEE, les invités ont pu admirer les œuvres de :
Henri Cohen (moulages)
Gaby Fossier (peintures)
Dora Ovadia (peintures-sculptures)
Pièra Rossi
(sculptures)
Tous ces artistes figurent sur le site de l’AJOE
dans la rubrique « Galerie d’Art »
De même que ce tableau
« Célébration » offert par Camille Fox d’Australie au profit de l’AJOE.
Cette
superbe toile représentant la sortie d’un mariage de la synagogue Eliahou Hanabi
d’Alexandrie était le premier prix de la tombola.
Nos amis se sont également bousculés au stand des livres. Maurice Rahmani, Joseph Davidovits, Fortunée Douek ont dédicacé leurs livre…
20h30. Ouverture du dîner
Raoul Sberro, Président du CCEE déclare ouverte la 13ème Soirée de la Mémoire dédiée à la Saga des Juifs d’Egypte…
Josiane Sberro accueille les invités du Centre et les amis de l’AJOE…
Simone Diday, pour l’AJOE relate les conditions du départ du second exode, en 1956 après la nationalisation du Canal de Suez…
Vues de la salle. La salle était archi comble. Des dizaines de réservations ont été refusées…
Viviane Israël, le CHEF de l’AJOE remerciée chaleureusement pour sa délicieuse prestation…
Menu de la Soirée de la mémoire du 2 février 2008
Torchis
Olives
Pistaches
Amandes
Rosquettes
Doa
Falafels avec tahina et salade baladi
Feuilles de vigne farcies
Plat principal :
Molokheya au poulet servie avec du riz
Desserts :
Conafa aux pistaches
Baklava aux amandes
Fruits frais de saison
Boissons :
Arak et jus de fruits pour l’apéritif
Vin rouge pour le dîner
VENTE ET TIRAGE AU SORT DU TABLEAU « CELEBRATION » DE CAMILLE FOX…
Notre ami, Roland Bertin, après avoir gagné au tirage de la tombola, le tableau de Camille Fox, l’a remis en vente et animé lui-même les enchères comme au bon vieux temps de l’Auberge des Pyramides. Merci Roland, trois fois merci !!!
Merci au Professeur Joseph Davidovits, pour son intéressante intervention sur Joseph, le premier Juif d’Egypte !!! et merci , mille fois merci à tous les participants qui ont contribué à faire de cette soirée une soirée d’exception.
NDLR : Nous devons la parfaite organisation de la manifestation à Maurice Abergel, que nous tenons à remercier . Merci à Micheline Abergel pour la couverture photos et vidéo de la soirée ainsi que pour la réalisation du diaporama sur l’Egypte des années 1900 à 1950 environ.
QUELQUES COMMENTAIRES SUR LA SOIRÉE
ACCOMPAGNEMENT MUSICAL DE LA SOIREE DU SOUVENIR
Centre Communautaire d’Eaubonne en collaboration avec l’AJOE
2 février 2008
Pour beaucoup d’entre vous, le programme musical de la soirée paraîtra fort éclectique, et pourquoi ne pas le dire, un peu disparate, passant sans avertissement d’artistes égyptiens des années 30, 40, 50 tels que Farid el Atrache, Mohammed AbdelWahab, Asmahan, Abdel Halim Hafez, à des artistes de variétés américaines des années 40 et 50, et ensuite à des chansons interprétées par Dalida, Claude François, Richard Anthony, George Guétary, George Moustaki, Demis Roussos et Bob Azzam, sans oublier des variétés françaises de l’époque.
Nous vous laissons le plaisir de la découverte des uns et des autres dans les sélections que nous avons préparé à votre intention.
En fait, ce choix reflète le cosmopolitisme de l’Egypte de la 1ère moitié du 20ème siècle et le creuset de cultures que l’Egypte avait rassemblé depuis l’ouverture du canal de Suez. Le temps d’un soupir à l’échelle de l’histoire, et que le temps a déjà effacé, comme il a transformé le Caire et Alexandrie en villes totalement arabisées, qui ont oblitéré les traces des communautés qui ont enrichi à tous égards, ce pays, pendant près d’un siècle.
L’Egypte de cette époque se caractérisait par une ouverture vers des cultures variées, qui coexistaient, parfois en s’ignorant il faut bien le dire, mais dans une paix relative et un bien-vivre ensemble qui nous semble à nous, avec le recul, tout à fait exceptionnel et à bien des égards unique.
Le début du 20ème siècle avait vu l’apparition de la radiodiffusion égyptienne.
Il y avait évidemment une ou deux stations qui émettaient en arabe en continu, et il est clair que lorsque l’on marchait dans les rues du Caire (et sans doute dans les autres grandes villes), on entendait en passant devant les cafés « arabes » de la musique égyptienne qui s’en échappait, et l’on observait les clients, - tous des hommes, comme à la Goutte d’Or ou dans d’autres quartiers de Paris, en 2008 ! – qui fumaient le narguilé, buvaient du thé et écoutaient ces morceaux interminables, de l’un ou l’autre des chanteurs mentionnés ci-dessus, c’est-à-dire AbdelWahab, Farid El Atrache ou Om Kolsoum.
Pour la majorité de la communauté juive en Egypte, l’arabe était une seconde langue, et donc utilisée uniquement chez certains commerçants, avec les domestiques (quand on en avait), mais pour une minorité, l’arabe était également la langue du quotidien. Pour ceux-là, la musique égyptienne a plus fait partie de leur histoire que pour les autres, qui préféraient écouter de la musique occidentale. Nous vous donnons un échantillon des deux…
Nous avons délibérément omis de vous faire écouter des chansons d’Om Kolsoum car sur la fin de sa vie, elle été l’incarnation d’un antisionisme outrancier, et par voie de conséquence, d’un antisémitisme aussi dérangeant. Elle ne mérite pas d’être écoutée dans une soirée comme celle-ci.
Il y avait également en Egypte, une station de radio qui émettait en quatre langues au cours de la journée : en italien, en grec, en français et en anglais, et donc nos oreilles étaient habituées à écouter des variétés dans ces quatre langues, indifféremment. Nous autres qui avions comme langue maternelle le français, préférions écouter les chansons de Charles Trenet, d’Yves Montand, d’Edith Piaf, de Renée Lebas, Jacqueline François, André Claveau, Dario Moreno et à partir de 1954, Charles Aznavour et Gilbert Bécaud…et puis ce fut le départ pour beaucoup d’entre nous.
Bien évidemment, nous parlons des années 30, 40 et 50 et la télévision n’existait pas en Egypte à l’époque, et donc nous écoutions la radio et ne regardions pas la Télévision.
Finalement, il nous faut citer les artistes nés en Egypte qui ont connu les sommets de la gloire, en France et également à l’étranger.
Nous les avons cités ci-dessus. Certains sont passés de mode, d’autres nous ont quitté pour le grand au-delà, et d’autres continuent de passer à la télévision, de temps à autre.
On ne peut terminer ce rapide survol sans mentionner également des artistes classiques qui ont fait leurs premières armes en Egypte avant de faire des carrières internationales. Il s’agit de deux grands guitaristes classiques, Alexandre Lagoya et Ida Presti (on a dit d’eux qu’ils ont formé le plus grand duo de guitaristes du 20ème siècle) ainsi qu’un pianiste Henri Barda, qui est plus connu à l’étranger qu’en France.
David Harari
SOIREE AJOE A SAINT LEU – Samedi 2 février 2008
Chers amis de l’AJOE,
Réunir plus de 250 personnes à St. Leu c’est déjà un exploit et nous tenons à vous remercier pour tout :
- Autocar depuis la Porte Maillot et retour, très pratique.
- Accueil sympathique et chaleureux
- Exposition de livres, fresques et tableaux très intéressante.
- Apéritif avez des mezzés typiquement égyptiens suivi d’un délicieux et copieux repas de « chez nous ».
- Tout comme notre ami Roland BERTIN, nous avons trempé nos madeleines dans la Molokheyya en évoquant de merveilleux souvenirs de l’Egypte, notre pays natal, le pays de notre enfance dorée mais aussi le pays qui après une épuration ethnique « soft » a vidé la Communauté Juive d’Egypte de toute sa substance. Cette communauté dont la présence en Egypte remonte à la nuit des temps, notre pays natal est maintenant judenrein.
- L’Egypte heureuse n’existe plus que dans la mémoire des anciens d’où la nécessité absolue de garder cette mémoire collective vivante en la transmettant à nos enfants qui à leur tour la transmettront à leurs enfants.
- Ceci nous incite à féliciter la valeureuse équipe de l’AJOE et tous les volontaires qui ont pleinement réussi cette tâche primordiale avec tant de dévouement.
Nous avons passé une excellente soirée et pour résumer : deux mots suffisent BRAVO
et MERCI.
Bien amicalement
T. et R. SCIUTO.
PS : le service assuré, avec efficacité et le sourire, par les jeunes des communautés environnantes mérite d’être souligné.
Commentaire à chaud de Josiane Sberro
La 13ème soirée mémoire du CCEEE comme tous les ans a eu lieu hier samedi 2 février
Elle a dépassé tout ce que nous avions connu jusque là
plus de 260 personnes dans la salle
L'Egypte présente sur 3 générations
un repas d'Egypte concocté dans la plus pure tradition du pays par des mamans pointilleuses et connaisseuses
des anciens émus de se retrouver des décennies après
Certains ont même retrouvé des cousins perdus de vue
Et un commentaire collectif "j'ai retrouvé le repas de ma Mère"!!
pour nous qui ne sommes pas égyptien, pour la communauté d'Ermont qui a tout fait pour la réussite de cette soirée le bonheur et l'émotion furent à leur comble
Nous nous excusons auprès des trés nombreux appels de personnes que nous avons dû refuser faute de place .
Mais quel bonheur cette soirée mémoire !!
josiane Sberro
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