Si vous passez par le Pecq, faites un détour par le petit musée de Henri Cohen, l’artiste vous racontera (mieux que nous) comment le bas-relief s’est imposé tout naturellement à lui….
Henri Cohen a quitté l’Egypte en 1962.
Il a travaillé pour le quotidien égyptien Al Ahram. Après avoir occupé
un poste dans le secteur privé, il s'est consacré à sa passion la
peinture. Jusqu’en 1980, il peint, aquarelles, gouaches, huiles. Sa
source d’inspiration, intarissable, sera l’Egypte, celle des pharaons ou
celle de sa jeunesse au Caire. La nationalisation du canal de Suez lui
inspirera un tableau, la chanteuse Om Khalsoum qu'il apprécie, figurera
sur la quatrième pyramide d’une de ses toiles… En Egypte, elle était
surnommée la Quatrième pyramide.
L’envie de
reproduire les images du passé le mène
naturellement à la gravure. Il s’initie au bas-relief.
Henri Cohen réalise également, avec
beaucoup de talent, des papyrus que l’on croirait tout droit sortis
d’une nécropole égyptienne. Il s’attache à reproduire les motifs en
respectant les couleurs originales.
Nous avons visité avec beaucoup de plaisir l’appartement de Henri Cohen où semble se tenir une exposition permanente. Le maître des
lieux, féru d’histoire, nous a guidés à travers les différentes
« salles », commentant chaque pièce de ce « petit Louvre » situé au 1er étage d’un immeuble du Pecq.
Sa technique de bas-relief : Il fabrique des matrices de
plâtre qu’il grave au burin, puis coule des moules en élastomère. La
gravure des matrices nécessite environ 3 jours de travail. Il
confectionne un mélange de sa composition de poudre de marbre et de
plâtre qui n’est pas sans rappeler l’aspect du calcaire égyptien. Ce
mélange est alors coulé dans le moule. Pour conférer plus de solidité à
son bas-relief, Henri Cohen a l’idée de l’armer. Enfin, pour parachever
son travail, il se sert de différentes patines, dont il garde le secret,
et qui donneront l’aspect vieilli à la pierre.