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Ce recueil de prières ,récemment réédité par le
petit- fils de l’auteur, Alain Farhi est probablement le seul en son genre. Il
est écrit en hébreu sur la page de droite et traduit en arabe sur la page
de gauche ,empruntant à la langue arabe toute sa richesse littéraire. à l’image de ces rares intellectuels du 20ième siècle qui cultivait avec amour les lettres hébraïques et approfondissait également l’étude de la Bible et de ses commentaires. C’est ainsi qu’en 1928,il traduit plus de 200 quatrains d’Omar Khayyâm en vers hébraïques et avoue dans sa préface « qu’il n’est ni poète ni écrivain mais simplement un médecin » soulignant ainsi son extrême modestie. Son érudition en arabe lui valut l’admiration des grands arabisants en Egypte et en Syrie qui appréciaient son style riche et ses vastes connaissances de la langue. Vivant à Damas dans un environnement où l’arabe était la langue parlée de toute la population,le Dr.Hillel a entrepris cette traduction des prières hébraïques en langue arabe et en caractères arabes « afin que l’israëlite ignorant l’hébreu puisse comprendre ce qu’il prononce et que le sentiment religieux soit inculqué dans son esprit ». Il s’établit au Caire vers l’âge de 30 ans où il est nommé Médecin en chef de la Willaya d’Assouan et de l’Administration des Chemins de Fer de l‘état Egyptien,poste important qu’il occupe durant 27 ans.Sollicité par la presse et le monde scientifique et intellectuel du Caire,il publie régulièrement des article et organise des conférences sur le sujets les plus variés allant de la philosophie aux études linguistiques et aux écrits religieux. Le journal d’informations Juives,l’Aurore,dans son numéro du 30 aôut 1940, lui dédie sous la plume de son rédacteur en chef Abraham Elmaleh à Jérusalem ,un bel hommage après que le Dr.Hillel se soit éteint au Caire.Cet hommage figure dans la préface de l’ouvrage qui nous a aidé à écrire ces lignes, sous le bienveillant contrôle d’Alain Un souvenir d’enfance me revient à l’esprit ;mon père qui était également médecin,Dr.Selim Farhi , se rendait souvent chez son cousin Hillel et m’emmenait parfois avec lui.Ils passaient de longs moments ensemble à converser de sujets inaccessibles à un garçon de 10 ans ; je garde l’image de son visage empreint de bonté ,malgré sa maladie, se tourner vers « le petit » pour lui faire comprendre par un sourire, le bonheur de me savoir là,et se dire peut-être que la VIE n’est qu’un éternel recommencement. Robert
Farhi P.S :des
exemplaires sont encore disponibles |
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